- EAN13
- 9791032926888
- Éditeur
- Éditions de l'Observatoire
- Date de publication
- 04/10/2023
- Collection
- Hors Collection
- Langue
- français
- Langue d'origine
- français
- Fiches UNIMARC
- S'identifier
La frénésie du bonheur
Du bonheur différé au bonheur immédiat
Luc Ferry
Éditions de l'Observatoire
Hors Collection
Autre version disponible
« En quelques décennies, alors qu’une autre religion gagnait les quartiers,
nous avons vécu en France la déconstruction, puis l’effondrement des deux
grandes religions de salut céleste (catholicisme) et terrestre (communisme).
En 1950, plus de 90 % des Français étaient baptisés, ils ne sont plus que 30 %
! 45 000 prêtres diocésains prêchaient dans nos églises, ils ne sont plus que
4 500, tandis que l’électorat communiste passait de 25 % à 2,5 % ! Conséquence
: s’il n’y a plus d’après, plus de seconde vie après la mort ou la Révolution,
c’est ici et maintenant qu’il s’agit d’être heureux, en quoi nous vivons le
passage de l’acceptation d’un bonheur différé à l’exigence du bonheur
immédiat. À l’encontre de la leçon du conte, le premier petit cochon l’emporte
désormais sur le troisième. Ce livre analyse les causes (non pas Mai 68, comme
on le croit souvent, mais le capitalisme d’innovation, d’hyperconsommation et
de rupture avec les traditions), puis les conséquences d’une profondeur
abyssale de cette véritable faille dans la civilisation qui touche tous les
domaines de nos existences, du rapport au travail (si je n’ai qu’une seule
vie, alors on ne touche pas à ma retraite !) à la naissance des métavers, qui
prétendent nous offrir une “seconde vie plus réussie”, en passant par
l’explosion de la psychologie positive et des théories du développement
personnel, qui nous promettent le bonheur ici et maintenant. » L.F.
nous avons vécu en France la déconstruction, puis l’effondrement des deux
grandes religions de salut céleste (catholicisme) et terrestre (communisme).
En 1950, plus de 90 % des Français étaient baptisés, ils ne sont plus que 30 %
! 45 000 prêtres diocésains prêchaient dans nos églises, ils ne sont plus que
4 500, tandis que l’électorat communiste passait de 25 % à 2,5 % ! Conséquence
: s’il n’y a plus d’après, plus de seconde vie après la mort ou la Révolution,
c’est ici et maintenant qu’il s’agit d’être heureux, en quoi nous vivons le
passage de l’acceptation d’un bonheur différé à l’exigence du bonheur
immédiat. À l’encontre de la leçon du conte, le premier petit cochon l’emporte
désormais sur le troisième. Ce livre analyse les causes (non pas Mai 68, comme
on le croit souvent, mais le capitalisme d’innovation, d’hyperconsommation et
de rupture avec les traditions), puis les conséquences d’une profondeur
abyssale de cette véritable faille dans la civilisation qui touche tous les
domaines de nos existences, du rapport au travail (si je n’ai qu’une seule
vie, alors on ne touche pas à ma retraite !) à la naissance des métavers, qui
prétendent nous offrir une “seconde vie plus réussie”, en passant par
l’explosion de la psychologie positive et des théories du développement
personnel, qui nous promettent le bonheur ici et maintenant. » L.F.
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