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Conseillé par Matatoune V.22 août 2024
Dès les premières lignes, quel plaisir de retrouver le ton de Doria, alias Faïza Guène dans Kiffe, kiffe hier.
Sa narratrice a quitté son adolescence, racontée dans Kiffe kiffe demain, meilleure vente de l'année 2004. Elle a trente-cinq ans, un garçon de sept ans qu'elle élève seule et fait des milliers de listes comme d'autres promettent d'arrêter de fumer. Doria raconte, en passant du coq à l'âne, de digressions en humour ravageur des tirades pour » briser les tabous », des explications sur la dérive identitaire, de son rapport avec les hommes, de ses années d'échec scolaire (différente de l'écrivaine, meilleure élève à 17 ans).
Faïza Guène reprend le ton décalé, le débit en mitraillettes et la blague à chaque page. Elle reprend même Madame Burlaud, la fameuse psychologue scolaire du précédent.
Vingt ans se sont passés et bien des choses ont changé, Faïza Guène les passe en revue du ton de Doria, beurette intégrée qui est fière de sa double culture.
Bien sûr, cela peut un peu faire mal comme lorsqu'elle égratigne d'une phrase ma chère Dolto, moi qui ait été une adepte du « bébé est une personne », même si mes belles filles ne me remercient pas !
Cette lecture est une bouffée d'air printanier, car il n'y a pas si longtemps on croyait être plongé dans du nationalisme alors que les JO nous ont démontré que nous n'étions que patriotes. (Merci Romain Gary !).
Alors, donc, c'est frais, ça fait un bien fou ! Bref, vraiment remerciements tellement sincères à Doria dans Kiffe kiffe hier d'avoir permis à Faïza Guène de démontrer la diversité pour encenser l'identité.
Chronique illustrée ici
https://vagabondageautourdesoi.com/2024/08/06/faiza-guene-kiffe-kiffe-hier/