Je ne vous quitterai pas

Pascal Louvrier

Allary éditions

  • Conseillé par
    7 juillet 2015

    Pascal Louvrier - son mot préféré : « Marge »

    Variations sur le mot marge.

    Ecolier, déjà, j'aimais la marge, bien démarquée par la ligne verticale rouge comme le sang. Le professeur y mettait ses remarques, pas toujours agréables, mais utiles à la formation du futur adulte. Après, le mot marge a symbolisé la liberté qu'on peut prendre dans cet espace clandestin et infini. En marge de la société pour garder sa fraîcheur, son étonnement, sa gourmandise devant la vie qui passe comme une illusion. L'écrivain doit vivre en marge, c'est une impérieuse nécessité. On peut être à la marge, comme sur un fil, en équilibre, pour éprouver les sensations qu'on transforme ensuite en mots. C'est grisant, dangereux, car le vide vous guette. À la marge, frontière entre le rêve et la réalité, là où il convient de se trouver, le soir, sous la lune pleine. Et puis, hop, on plonge à nouveau dans la marge et, ni vu ni connu, la vie secrète vous emporte et préserve l'imaginaire.

    (Contenu publié avec la collaboration du site www.lesmotsdeslivres.fr)


  • Conseillé par
    13 janvier 2015

    Roman à (trousseau de) clés

    C’est probablement l’un des hommes politiques les plus romanesques du 20ème siècle : son long chemin pavé de chutes et d’embûches jusqu’à l’accession à la plus haute fonction de l’Etat à 65 ans, sa double vie et son enfant caché, mais aussi ses multiples conquêtes, son amour de la culture en général et de la littérature en particulier.  François Mitterrand a fait couler beaucoup d’encre. On ne compte plus les biographies et les essais qui lui sont consacrés. Mais des romans, il n’y en a pas tant que ça. Pascal Louvrier qui, à la ville, est professeur de lettres et écrivain, s’est lancé dans la fiction avec ce sujet à la fois inépuisable mais aussi drôlement risqué. L’écueil est toujours le même : comment mêler réalité et fiction sans donner l’impression au lecteur qu’il s’est fait piéger, sans l’agacer parce qu’il n’arrive pas à démêler le vrai du faux ?

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