Miracles de l'an mil
EAN13
9782200637828
Éditeur
Armand Colin
Date de publication
Langue
français
Fiches UNIMARC
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Miracles de l'an mil

Armand Colin

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La France de l'an mil est celle des chevaliers et des miracles. Les seigneurs
et les princes ont un peu éclipsé les rois, et il semble parfois que les
saints, grands faiseurs de miracles, portent ombrage à Dieu lui-même. Les uns
et les autres, violents et vindicatifs, s'opposent, nouent et dénouent des
alliances, occupent enfin tout l'espace social. Mais leur idéologie et leurs
ambitions sont-elles si divergentes  ? Faut-il croire qu'à des chevaliers mal
dégrossis et prompts à régler leurs querelles par l'épée, l'Église aurait
appris peu à peu la civilisation des mœurs, la canalisation des pulsions, la
paix et la charité  ?
À lire les récits du temps, les chroniques et les hagiographies, ces histoires
de batailles, de miracles, d'exorcismes et d'anathèmes qui forment tout
l'horizon culturel des hommes de l'époque, il semble que les seigneurs et les
saints aient en fait combattu côte à côte, pour assurer et maintenir leur
domination sur la population paysanne. Si le système féodal a pu durer, c'est
parce qu'il était chrétien et que la religion a prêté son concours à un ordre
politique très peu respectueux des commandements divins.
Les deux grands recueils de miracles de l’an Mil, ceux de saint Benoît de
Fleury et ceux de sainte Foy de Conques illustrent cette réalité. En dépit de
traits communs, ils présentent de vraies différences : davantage de
châtiments, de combats contre les démons dans le cas de saint Benoît,
davantage d’aides et de faveurs aux chevaliers en difficulté, voire de jeux,
dans le cas de sainte Foy.
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