La révolte des filles perdues
EAN13
9782234095106
Éditeur
Stock
Date de publication
Langue
français
Fiches UNIMARC
S'identifier

La révolte des filles perdues

Stock

Indisponible

Autre version disponible

« À mesure que je lis tous les documents que je réussis à retrouver, je
commence à voir apparaître leur silhouette, les phrases qu'elles ont lancées
aux flics, aux juges… Chaque fois je me demande si celle qui est décrite,
celle qui parle, qui rit, qui injurie, qui chante, celle qui a les mains en
sang et les vêtements déchirés, est la femme que je cherche. »

Voleuses, fugueuse, vagabondes, de petites vertus, les filles de la prison de
Fresnes se mutinent. Le 6 mai 1947, elles défoncent des portes, brisent des
carreaux, pillent l’économat, s’empiffrent de chocolat et de confiture,
escaladent le mur de la prison et finissent par en occuper le toit. Pendant
des heures, elles tiendront bon. Les prisonniers masculins, derrière leurs
barreaux, les acclameront. Il faudra cent vingt policiers pour les déloger.
Les journaux s’en emparent un temps, qualifiant l’événement d’« hystérie
collective », et, après une nouvelle condamnation, les révoltées retourneront
à l’obscurité de leurs cachots. Vies d’anonymes diablesses, semeuses de
troubles sans voix, la postérité les oublie.
Jusqu’au jour où Serge Valère, un avocat médiatique comme le XXIe  siècle en
façonne, décide de démêler les fils de ses origines. Lui qui ne connaît pas
son père, engage la généalogiste, Elvire Horta, pour retrouver sa mère
Madeleine qui l’a abandonné. Elle apprend que celle-ci est une des mutinées de
Fresnes. 1947 rencontre alors notre époque. Madeleine rencontre Elvire. Les
filles perdues, celles d’aujourd’hui.

Avec force et passion, Dorothée Janin fait surgir la violence, la révolte et
la liberté fugace de ces femmes qui n’existaient plus. Porté par une écriture
frontale, à la manière du  Journal d’un voleur, La révolte des filles perdues
interroge notre mécanique sociale et nos obsessions.
S'identifier pour envoyer des commentaires.