Vie et mort de Vernon Sullivan
Dimitri Kantcheloff
À propos du livre
« Je vais te le faire, moi, ton best-seller ! Et sûr de son coup, il parie qu’il peut boucler ça en dix jours.
On sait Boris loufoque et un peu porté sur l’exagération. Ce n’est pas la première fois qu’il s’emballe. Mais son idée n’a rien d’un gag, jure-t-il. Il a même une vision assez précise de ce qu’il conviendrait de faire.
Il suffirait d’inventer de toutes pièces un auteur américain à scandale. Noir et alcoolique de préférence. Et victime de la censure de son pays, bien sûr.
Aux fins de parfaire le subterfuge et de ne négliger ni l’absurde ni l’ironie de la manœuvre, Boris, dans un sourire, propose même d’endosser le rôle de traducteur.
On se serre la main, s’embrasse ; on n’ira pas jusqu’à ouvrir le champagne, il n’est que 10h30. Mais le pari est lancé. »
Dans un jeu de miroirs, entre fiction et réalité, Dimitri Kantcheloff donne vie à un de ces discrets drames intimes de l’histoire littéraire. Il offre à Boris Vian, écrivain dévoré vivant par son double Vernon Sullivan, un hommage à sa mesure, élégant, virevoltant et poignant.