« Les plus belles fleurs poussent dans le fumier », dit l’adage.
La musique américaine a germé dans le terreau fertile de La Nouvelle-Orléans, à l’aube du xxe siècle. Dans les bas quartiers où ils sont nés, musiciens et gangsters ont scellé une alliance aux intérêts réciproques. Ils ont cheminé côte à côte, des bordels de Storyville aux buildings de Los Angeles, profitant du tremplin des clubs d’Al Capone et des théâtres de Broadway. À Chicago, New York, Kansas City, la musique a explosé partout où la pieuvre mafieuse a étendu ses tentacules. L’âge d’or de la Prohibition a offert à la pègre le contrôle de l’activité musicale. Jazz, blues, rock et pop ont évolué sous la protection des parrains de la mafia, jusqu’à leur chute dans les années quatre-vingt-dix. Nourri d’anecdotes et de témoignages, ce livre retrace cette épopée au côté des artistes qui l’ont vécue : Louis Armstrong, Fats Waller, Duke Ellington et bien d’autres.