Alex-Mot-à-Mots

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Alex L., lectrice compulsive, presque anonyme.
Ayant une préférence pour les bons polars, mais aimant aussi les autres genres (sauf la SF, pitié....)

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22 septembre 2012

Etats-Unis

Prix Pulitzer, excusez du peu !

Pourtant, voici un roman typiquement américano-américain. La narration n'est pas fluide, l'histoire hachée, comme les dialogues des personnages.

Je développe : oui, il est question de deux personnages présentés dans le résumé. Pourtant, à aucun moment, cela n'est clair, car ces deux personnages évoluent au milieu d'une foule d'autres qui se croisent sans cesse. Au début de sa lecture, pourquoi donc préféré ces deux plus que d'autres, qui sont tout aussi intéressant ?

Ensuite, l'histoire est hachée. Chaque chapitre se focalise sur un personnage (pas forcément Bennie et Sasha) pour le suivre quelque temps, et puis plus rien. Le temps fait des bons sans que jamais il n'y ait d'indication d'époque, sauf l'âge de Bennie et Sasha, au détour d'une phrase.

Enfin, rédibitoires, les dialogues. Maximum 6 lignes qui ne disent rien, ne mènent à rien, ne font pas avancer le schmilblick et finissent en queue de poisson. J'en attendais plus : un peu de psychologie dévoilée, une avancée dans l'intrigue. Mais non.

Un roman qui piétine, je vous dis. Ceci dit, certains m'opposeront le fait que ce roman suit la ligne du temps, sinueuse ; s'approche de la réalité dans laquelle nous croisons et recroisons des êtres. Mais j'attends autre chose de la littérature, notamment qu'elle mette de l'ordre et de la fluidité dans la vie.

Seul point de repère : la musique. Attention, pas de partitions de Brahms, non, de la musique pop et rock des années 70-80. Et pas les stars internationales, les groupes typiquement américain. De quoi s'ennuyer ferme quand on n'en connaît aucun.

L'image que je retiendrai :

Celle des cheveux roux de Sasha.

http://motamots.canalblog.com/archives/2012/08/22/24667481.html

28,90
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22 septembre 2012

bonheur, Chine, dictature

Après le Japon, me voici en Chine, et l'année prochaine. Encore un rêve d'auteurs.

Mais dans ce roman, des vies sont en jeu. Oh, bien sûr, tout va bien en Chine : pas de crise monétaire, le pays est prospère ; les habitants sont les plus heureux du monde, peu de contestataires donc.

Pourtant, quelques citoyens de cette Chine enviée se rendent compte que quelque chose cloche : les gens sont trop contents et ne se souviennent plus du mois de 28 jours, début de la crise mondiale.

Lao Chen, peu convaincu au début du roman, Fang Caodi sûr de lui et Xiao Xi, vont entrer dans la quête de ce mois perdu et des raisons du bonheur.

Le roman met du temps à démarrer, on est en Chine, tout prend du temps. Les raisons de la quête sont flous, le personnage principal pas convaincu. Mais j'étais captive : comment un gouvernement peut-il faire disparaître un mois entier ?! Qu'est-ce qu'ils sont forts, ces chinois....

La troisième et dernière partie, en revanche, m'a moins convaincue : le monologue d'un membre du gouvernement, pour intéressant qu'il soit, est trop didactique. L'auteur aurait pu faire plus court, même si son personnage, euphorique, se plaît à discourir.

Merci ma libraire préféré pour ce conseil de lecture, j'ai passé un moment passionnant.

L'image que je retiendrai :

La moral du roman, répétée à l'envie et que le livre démontre : au chaos, le peuple préférera toujours la dictature....

http://motamots.canalblog.com/archives/2012/08/21/24921279.html

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22 septembre 2012

Japon

Que dire des romans de Murakami, si ce n'est qu'ils se situent entre rêve et réalité.

Celui-ci ne déroge pas à la règle, quinous fait vivre un moment dans le Tokyo de la nuit, celui des love-hotel et des chaînes de restaurants.

La narration emprunte le point de vue de l'oeil de la caméra, tout en suggérant sensations et sentiments, un plus par rapport au cinéma.

Moins de jazz dans cet opus, plus de musique classique et de tubes pop.

Un roman qui me laissera le souvenir d'un rêve, un roman onirique...

L'image que je retiendrai :

Celle de la casquette des Boston Red Sox de Mari, symbole d'un Japon s'occidentalisant.

http://motamots.canalblog.com/archives/2012/08/20/24808569.html

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22 septembre 2012

Angleterre, policier

Une nouvelle enquête de Thomas Pitt, sans sa femme, cette fois-ci, mais avec sa domestique Gracie qui s'infiltre dans Buckingham Palace pour traquer le meurtrier.

Une petite déception, l'action se déroule dans l'aile des invités, et non dans les appartements royaux, mais le décor y est le même : dorures, plafonds hauts et meubles encaustiqués.

Encore une fois, Pitt va devoir passer outre l'étiquette et les mensonges de la noblesse pour dénicher le meurtrier, fort retors.

Une histoire policière qui m'a donné envie d'en apprendre plus sur la fin du règne d'Elisabeth, et le destin du prince de Galles (que l'on suspecte tout au long du roman) et de sa femme Alexandra.

Les images que je retiendrai :

Celle des magnifiques robes en soie des dames et des robes en coton des domestiques.

Celle de l'odeur des cires et des feuilles de thé parfumées.

Un roman fort odorant et coloré au final (si l'on excepte l'odeur et la couleur du sang dans les bouteilles de porto...)

http://motamots.canalblog.com/archives/2012/08/18/24808690.html

Les Presses de la Cité

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22 septembre 2012

Australie, disparition

Voici un très beau roman doux-amer sur l'Australie des années 60, dans une petite banlieue résidentielle d'Adelaïde.

La première partie du roman décrit la vie d'Henry, de ses parents et de leurs voisins à qui ils sont très liés. Pour s'occuper te rendre service, Henry va également ranger des livres dans la bibliothèque de l'ostéopathe, un bien étrange monsieur solitaire qui aime le regarder.

Henry joue également beaucoup avec Janice, une grande fille dégourdie qui l'a pris sous son aile et le défend contre les moqueurs.

Cette première moitié du roman est un peu longue, il ne se passe rien, ou pas grand chose. Si, on devine que la folie de la mère d'Henry commence. Trouble bi-polaire, on appellerai cela de nos jours.

Puis la seconde partie du roman commence, le jour de la fête nationale, un jour de canicule. Le drame a lieu, et se dévoile la solidarité entre les habitants du quartier. La mère d'Henry prend Liz, la mère des enfants disparus, sous son aile.

Mais l'enquête piétine et ne sera jamais résolue.

Le quartier change, les gens meurent ou déménagent, mais Henry reste à son bureau et n'oublie pas Janice.

Ce roman est également un très bel hommage à son propre père, homme de paix, cherchant par tous les moyens la conciliation, et follement amoureux de sa femme, dont il tente de protéger son fils, malgré tout.

Une lecture dont je suis ressortie le coeur gros, de très belles pages sur l'amitié et la fraternité.

Presque un coup de coeur, si la première partie n'avait pas été aussi longuette.

L'image que je retiendrai :

Celle du faux poivrier sous lequel se tiennent tour à tour les personnages au fil des pages. Ce roman aurait pu être un traité de botanique tant l'auteur fait référence aux nombreuses plantes qui poussent à Croydon.

http://motamots.canalblog.com/archives/2012/08/16/24692947.html