De bons voisins

En ouvrant ce roman, pourtant chaudement recommandé, je me suis dit : "Aïlle, aïlle, aïlle, mais pourquoi l'as-tu emprunté ? Ca va être pénible, ces descriptions de ce que chacun fait...."

Eh bien pas du tout. L'auteur nous embarque dans sa narration, et nous suivons quelques personnages avec chacun quelque chose à cacher.

Sans oublier la pauvre Kat, une battante, qui ne se laisse aller qu'une fois sauvée dans l'ambulance, malheureusement.

Un récit pleins de rebondissements qui m'a finalement tenu en haleine jusqu'au bout.

Une conclusion : prenez la peine de nouer des liens avec vos voisins, cela vaut vraiment la peine en cas de coup dur. (NB : la fête des voisins a lieu le 1er juin, j'ai déjà invité tout le monde...)

L'image que je retiendrai :

Celle de Kat à la fin de son calvaire, nageant dans la mare de son propre sang, répandu sur tout le parking, symbole de son agonie.

http://motamots.canalblog.com/archives/2012/05/21/23905488.html

Je suis rentrée tout doucement dans cette histoire et à dire vrai, il n'est pas sûr que j'aurais lu ce roman s'il était paru dans une autre collection. Et j'aurais eu tort car, outre son écriture talentuense, ce roman a un autre atout. L'auteur nous plonge dans l'histoire et il a un don terrible pour faire monter la tension, petit à petit. J'ai eu l'impression d'être, comme les deux victimes principales de ce roman, dans un engrenage. Mais les actes de violence (le titre américain est Acts of Violence) sont aussi présents dans la vie, présente ou passée, des personnages secondaires. Comme l'écrivait fort justement un journaliste dans Le Monde, ce roman ne parle de monstres comme Fritzel, mais de nous et des conséquences de notre lâcheté.

C'est impeccablement écrit et mené. Cette histoire qui se déroule en trois heures m'a laissée pantoise. Elle est basée sur le meurtre de Kitty Genovese. Et c'est un premier roman! Bon, allez, juste une petite critique, je n'ai pas aimé les généralités sur les profs qui boivent trop. Ca vous étonne?