Le Carnet À Spirales .

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Les lectures de l'équipe du Carnet à spirales pour vous aider dans vos choix, vous accompagner dans vos nuits blanches, dans vos heures d'évasions romanesques.
Peu adeptes des étoiles nous avons décidé d'en donner 5 par défaut à nos recommandations.
Au plaisir de vous lire et de vous recevoir au Carnet à spirales

Le Livre de poche

9,90
Conseillé par (Libraire)
18 mars 2022

Formidable premier roman de Fabiano Massimi, cet Ange de Munich convoque la grande Histoire pour enquêter sur des actes subtilement scénarisés, pervertissant la réalité au profit de leaders politiques. Ici le gentil oncle Alf.
Quand, en 1931, Angela Raubal est retrouvée le corps ensanglanté et la poitrine perforée par un tir de pistolet, le commissaire Sauer et son adjoint Forster « bénéficient » d’une seule journée pour boucler l’enquête et conclure à un suicide. Ne pas faire de vagues, minimiser l’incident, tempérer la presse, garder les portes closes et gober, dociles, les déclarations orales des comédiens, pardon des témoins. Alors, bien sûr, nos deux commissaires frustrés par cette situation décident de soulever le couvercle de la marmite. Suicide ou meurtre ? La réussite de ce roman est de plonger le lecteur dans l’Allemagne paranoïaque de 1931, au plus proche d’Adolf Hitler, le gentil oncle Alf, et de sa cour de médiocres. Un bristol de la main même d’Hitler, comme un sauf-conduit, permet aux enquêteurs de circuler dans les arcanes du futur pouvoir et d’interroger la garde rapprochée du leader du parti nazi, mais aussi les domestiques qui s’appliquent à peaufiner le tableau préparé par leur guide, metteur en scène de sa propre folie. Jeu de dupes, chausse-trappes, lâcheté, fausses pistes... rien ne sera épargné aux deux policiers qui ont la terrible sensation que l’enquête n’avance pas et qu’ils ont toujours un coup de retard. Fabiano Massimo a scrupuleusement suivi l’enquête initiale, les témoignages connus afin de coller au plus proche de la réalité, ne se permettant que quelques libertés étoffant l’histoire. Angela morte, Hitler est seul : « C’est la seule femme que j’aurais pu épouser. Désormais, mon épouse sera l’Allemagne ». De rebondissements en révélations inattendues, l’enquête aimante le lecteur qui, au fil des pages, se pose cette question essentielle : qui souhaita la mort de la belle Angela ? Les ennemis ou les amis d’Hitler ?

Zuttion Quentin

Le Lombard

24,50
Conseillé par (Libraire)
16 mars 2022

Estelle est une infirmière en maison de retraite. Elle fait face aux morts solitaires des résidents et à leurs rêves inachevés. Raconter ses souvenirs, se réinventer une histoire, se souvenir de son unique amour, chaque résident laisse son empreinte et c’est dans son tiroir à souvenirs que Estelle garde « l’héritage qu’elle mérite ».

« Estelle, on est les dernières personnes qu’ils vont voir avant de mourir. Quand ils entrent ici, ils le savent bien. C’est facile de se dire qu’on sera leur famille, leur nounou, leur amie… Mais c’est faux. Nous, on n’est rien d’autre que celles qui leur rappellent tous les matins en leur servant leur café qu’ils sont à la fin de leur vie. »

Une œuvre poétique qui nous ouvre les yeux sur les liens étroits entre corps médical et résidents.

18,00
Conseillé par (Libraire)
11 mars 2022

Angleterre, festival d’Amberside, situé dans la Hearn House, bâtisse accessible par un petit pont de bois. Alors que tous sont présents pour passer un bon moment, se détendre et profiter du concert, en groupe d’amis ou en famille, la réalité et la violence sévissent d’un coup d’un seul. Trois hommes armés tirent sur la foule. Il y a d’abord l’incompréhension puis vient la panique. Cinq adolescents témoignent après coup de l’évènement, récits par paragraphes qui se complètent les uns les autres. Cinq histoires, cinq façons de vivre l’évènement. S’ils ne se connaissent parfois que de vue, leur soif de vivre les feront se croiser, s’entre-aider, se perdre… Un roman fort, brut, qui nous prend à la gorge, et qui nous rappelle de vivre.

24,00
Conseillé par (Libraire)
2 mars 2022

Niché sous une falaise abrupte de Cornouailles, l'hôtel de Pendizack affiche complet en cet été 1947 : un couple de bourgeois londoniens au bord de la rupture et leurs quatre enfants, une écrivaine délurée et son chauffeur, une horrible mégère et ses trois malheureuses fillettes, un vieil homme et sa femme murés dans leur silence respectif, une jeune fille craintive sous l'emprise d'un père irascible et colérique. A cette troupe hétéroclite s'ajoutent les propriétaires des lieux, leurs trois fils et trois domestiques, dont la douce Nancibel et l'effroyable langue de vipère Miss Ellis. Ombre (de taille) au tableau : La muraille de pierre qui les surplombe se lézarde inexorablement, le dénouement connu dès le début du roman est implacable : la maison finira anéantie par la roche avec sept victimes dans ses entrailles, victimes dont l'identité ne sera révélée qu'à la toute fin du livre.
L'intrigue se déroule sur les sept jours précédant le drame durant lesquels chaque protagoniste dévoilera sa vraie nature, ses mesquineries, ses failles, ses secrets, ses mensonges et dont certains (lesquels ?) incarnent les sept péchés capitaux : luxure, paresse, cupidité, orgueil, colère, avarice, et le plus important, en cette période encore marquée par la faim et rythmée par les tickets de rationnement, la gourmandise. La plume fluide et grinçante de Margaret Kennedy dépeint admirablement ce microcosme de la société britannique d'après-guerre et aborde l'air de rien et plus profondément qu'il n'y paraît de nombreux sujets : Différences entre classes sociales, douleurs de guerre à peine cicatrisées, religion, enfance, maltraitance, emprise, délitement conjugal. Elle enchante par le portrait subtil et très juste de personnages hauts en couleur que l'on se prend à détester cordialement ou à aimer malgré leurs défauts lourds de conséquences, à l'instar du négligent Dick Siddal, propriétaire de la pension. Une gourmandise littéraire haletante et délicieusement british.

Roman

Arléa

22,00
Conseillé par (Libraire)
2 mars 2022

555. C'est le nombre de sonates pour clavecin qu'a composées Domenico Scarlatti, musicien italien de génie né au 17ème siècle. 250 ans après sa mort, une mystérieuse partition soigneusement glissée dans l'étui d'un violoncelle, resurgit dans l'atelier commun d'un ébéniste et d'un luthier pour disparaître à nouveau. Serait-ce une 556ème sonate du compositeur virtuose ? Dans ce roman choral et musical, savamment orchestré par Hélène Gestern qui distille habilement les indices et les interrogations au fil des pages, cinq personnages tous liés à la musique et à Scarlatti vont tour à tour prendre la parole et essayer de remettre la main sur la fameuse partition. Et tous se posent la même question : qui mène le jeu ? Un roman haletant tout entier traversé par la musique.